Revue de Presse
- 02.12.2004 - 20 Minutes - "Santé: Un livre dénonce le succès des « pilules du bonheur », qui reposerait sur leur consommation abusive"
- 21.10.2004 - Revue médicale "le quotidien du médecin" -"Avertissement chez l’enfant, aux Etats-Unis"
- 12.10.2004 - www.france-echos.com - "Marseille : suicide d'une mineure contrainte à se prostituer par l'un de ses amis"
- 06.10.2004 - La Provence - "Le pompier proxénète à été remis en liberté"
- 30.08.2004 - www.sosfemmes.com - "Une mineure prostituée par un pompier se suicide"
- 29.07.2004 - Aujourd’hui en France
- 29.07.2004 - Le Parisien - "Suicide d'une mineure prostituée par un pompier"
- 29.07.2004 - Le Monde - "Une mineure prostituée par un pompier se suicide"
- 28.07.2004 - Libération - "L'adolescente violée se suicide"
- 27.07.2004 - Infos Nationales N°174 - "Victime de proxénétisme, une adolescente se suicide"
- 27.07.2004 - La Provence - "Elle succombe à sa tentative de suicide"
- 24.06.2004 - 20 Minutes - "Marins-pompiers poursuivis"
- 24.06.2004 - La Provence - "Des marins-pompiers poursuivis pour la corruption d'une mineure"
- 23.06.2004 - Metro - "Six marins-pompiers placés en garde à vue"
- 23.06.2004 - 20 Minutes - "Dix pompiers entendus dans une affaire de proxénétisme"
- 23.06.2004 - La Provence - "Dix marins-pompiers en garde à vue"
- 18.06.2004 - 20 Minutes - "Un pompier marseillais incarcéré pour proxénétisme sur mineure"
- 18.06.2004 - La Provence - "Un militaire écroué pour proxénétisme"
Santé: Un livre dénonce le succès des « pilules du bonheur », qui reposerait sur leur consommation abusive
Moral d’acier pour les antidépresseurs
Le plus célèbre s’appelle Prozac. Les autres ont pour
nom : Zoloft, Seropram, Effexor, Floxyfral... Ces antidépresseurs sont
des IRS, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, une substance
chimique fabriquée par le cerveau, dont ces médicaments facilitent le
développement. Cinq millions de Français – dont deux tiers de femmes –
en consomment. Un succès phénoménal : en 1991, 7,6 millions de boîtes
étaient vendues dans l’Hexagone ; 40 millions en 2002.
Guy Hugnet, ancien cadre de l’industrie pharmaceutique, dénonce ce
succès, pour lui injustifié, dans son livre Antidépresseurs, la grande
intoxication. Il estime qu’ils ne sont réellement efficaces que pour un
patient sur trois. Soit autant qu’un placebo. Ces médicaments auraient
donc un effet curatif avant tout psychologique, et variable selon le
malade. Pire, ils entraîneraient des effets secondaires très
indésirables : des études anglo-saxonnes citent « une augmentation du
risque de comportement suicidaire » que provoquent certains
antidépresseurs.
Guy Hugnet explique leur succès planétaire par le lobbying commercial
intense des firmes privées, américaines pour la plupart, qui les
fabriquent. La durée d’exploitation des brevets ne dépassant guère les
dix ans, il faut rentabiliser au maximum le produit. Quitte à créer la
demande ? Guy Hugnet avance deux chiffres qui témoignent de ce
matraquage : 35 % du chiffre d’affaires mondial de l’industrie
pharmaceutique est consacré au marketing, contre 16 % à la recherche.
Antidépresseurs, la grande intoxication, de Guy Hugnet, le Cherche-Midi,
216 p., 16 e.
Les chiffres
11 milliards En 1986, avant l’arrivée du Prozac,
les ventes d’antidépresseurs dans le monde représentaient 481 millions
d’euros. Aujourd’hui, elles frôlent les 11 milliards, et devraient
atteindre les 12,7 milliards en 2007.
50 % du marché mondial des antidépresseurs est tenu par les Etats-Unis.
300 milliards Le marché mondial de médicaments (global) est estimé à
près de 300 milliards d’euros. Le budget de l’Etat français en 2002
était, comparativement, de 266 milliards d’euros.
Les généralistes prescrivent à tout-va
Neuf diagnostics de dépression sur dix sont établis en France par des généralistes, selon un rapport de la Cnam en 2001. Des médecins qui manquent de formation en la matière. En 1998, l’Observatoire national des prescriptions notait que « plus d’un tiers des antidépresseurs sont prescrits en dehors des indications fixées par les autorités sanitaires ». « La question de la formation des généralistes est centrale, estime l’association France-Dépression. Avec la baisse du nombre de psychiatres, le problème va de plus en plus se poser dans les années qui viennent. » Actuellement, selon Guy Hugnet, 90 % de la « formation continue » des généralistes à la dépression est prise en charge par... l’industrie pharmaceutique.
Pathologies
La plupart des antidépresseurs ne peuvent être prescrits qu’en cas de « dépression majeure caractérisée ». En réalité, ils le sont souvent aussi pour les dépressions légères et, depuis quelques années, pour des pathologies qui n’ont pas toujours de lien établi avec la dépression : boulimie, TOC, tabagisme, phobies sociales...
Les labos privés, des bailleurs de fonds
Les agences sanitaires censées autoriser la mise sur
le marché des antidépresseurs sont-elles indépendantes ? C’est la
question posée par Guy Hugnet, qui rappelle que 60% des fonds de ces
structures européennes et françaises proviennent de taxes et de
redevances versées par les firmes pharmaceutiques privées. «
Peuvent-elles refuser cette manne qui les fait vivre ? »,
s’interroge-t-il, accusant à demi-mot les agences de manquer de liberté
dans leurs jugements médicaux.
L’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé)
se défend d’être achetée. « Nous sommes indépendants, explique un de ses
cadres. Les firmes ne décident rien, elles paient des taxes, que leur
médicament soit validé ou pas. Quand vous payez des impôts au fisc,
avez-vous le fisc à votre botte pour autant ? » Entre 1997 et 2001,
l’industrie pharmaceutique américaine a dépensé 303 millions d’euros en
lobbying.
Ados et patients
Selon une étude de la Caisse nationale d’assurance-
maladie publiée l’an dernier, 120 000 enfants et adolescents de moins de
18 ans en France consommeraient des antidépresseurs.
Certains de ces médicaments sont autorisés pour un public non adulte,
mais près de 30% des consommateurs de moins de 15 ans prendraient des
antidépresseurs contre- indiqués pour leur tranche d’âge.
21 octobre 2004 - Revue médicale "le quotidien du médecin" - Page 10
Avertissement chez l’enfant, aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, les emballages d’anti-dépresseurs porteront désormais une mise en garde contre le risque suicidaire chez les adolescents. Elle sera imprimée dans un cadre bordé de noir. Cette mesure fait suite à un constat récent d’une commission d’experts américains, commis par la FDA (Food And Drug Administration) qui a confirmé la relation suspectée entre ces molécules et des pensées suicidaires chez les jeunes (le quotidien du 17 septembre 2004) il convient de rappeler que, en France, ces thérapeutiques sont contre indiqués chez l’enfant en raison de l’absence de preuve d’efficacité démontrées contre placebo.
Réaction sur cet article
Une question me taraude : ma fille était-elle
dépressive ou psychotique ? ... quelle différence cela fait-il
maintenant ? Cependant, avant son suicide, elle prenait un
antidépresseur ... Inéluctable lorsque qu'on lit cet article.
Etes-vous psy ? Moi je ne le suis pas mais j'ai bien compris que
dépressive ou pas, le médicament qu'elle prenait n'aurait jamais dû lui
être prescrit !
Pour la première fois, une responsabilité médicale est soulignée, une
faute professionnelle a été commise ... affaire à suivre.
12 octobre 2004 - www.france-echos.com
Marseille : suicide d'une mineure contrainte à se prostituer par l'un de ses amis
Au printemps 2004, Stéphanie, une adolescente
marseillaise, fait la connaissance d'un jeune de 22 ans, engagé dans le
bataillon des marins-pompiers de Marseille à l'issue d'un contrat
spécifique.
Un marin-pompier échangiste et proxénète
Stéphanie est bientôt forcée par son ami à prendre part à des soirées
privées échangistes, auxquelles participent d'autres jeunes du même
bataillon. Puis l'individu force Stéphanie à se prostituer dans les rues
de Marseille, l'obligeant pendant des semaines à réaliser dix 'passes'
par soirée, la menaçant à maintes reprises pour s'assurer son silence et
sa soumission totale.
Terrorisée, Stéphanie ne porte pas plainte. Ce calvaire la détruit. Elle
n'en peut plus, et se suicide au mois de juillet 2004.
Son ami-proxénète a été placé en détention, et dix de ses co-équipiers
amateurs de partouzes ont été placés en examen. Ni l'administration des
marins pompiers, ni la presse locale n'ont pour l'instant dévoilé
l'identité des jeunes mis en cause.
Le pompier proxénète à été remis en liberté
Pierre, le quartier-maître deuxième classe du
Bataillon des marins-pompiers de Marseille, incarcéré depuis le 16 juin,
a été remis en liberté hier par la juge des libertés et de la détention
Rose-May Spazzola. Natif de La Seyne-sur-Mer et âgé de 22 ans, le mis en
cause reste poursuivi pour "proxénétisme aggravé sur mineure,
atteintes sexuelles sur mineure de 15 ans, corruption de mineurs et
détention d’images à caractère pornographique." L’instruction fait
suite à la révélation d’une affaire de mœurs mettant en scène Stéphanie,
une mineure de 15 ans, qui s’est finalement pendue, le 13 juillet
dernier, dans un établissement psychiatrique de La Penne-sur-Huveaune,
avant de succomber, le 24 juillet, à La Timone, des suites de sa
tentative de suicide.
L’épais dossier d’instruction, rassemblé par le juge Olivier Brue, a
permis de mettre en évidence les étranges relations qu’entretenaient
Pierre et Stéphanie. Lettres d’amour fréquentes, mais aussi prostitution
de la jeune fille sur le boulevard Sakakini (5e). Au total, ce sont
trois soirées de prostitution qui ont été organisées en avril et en mai
dernier, dont une dans le gymnase de la caserne des pompiers de Malpassé
(13e). La jeune fille avait avoué avoir eu "le fantasme de faire
l’amour avec plusieurs hommes". Au total, 650 photos à caractère
pornographique ont été versées au dossier. Se fondant sur le rapport
d’expertise psychologique, l’avocat du pompier, Me François-Xavier
Vincensini, a fait valoir que le suicide de Stéphanie était lié à une
relation conflictuelle avec ses parents et à la privation de l’être aimé
placé en détention. Libre, le jeune marin-pompier reste placé sous
contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France et obligation
de pointer une fois pas mois à la gendarmerie de Cuers (Var).
Denis TROSSERO
Réaction sur cet article
6 Octobre 2004
Je reçois un appel de la marraine de mon fils. Le ton est ému. La
nouvelle m’ébranle « Pierre a été libéré aujourd’hui ». Un article est
paru dans la Provence. Au moment où j’écris ces lignes, je n’en connais
pas encore exactement les termes mais je suis sous le choc. Pierre … le
compagnon dont ma fille était éperdument amoureuse, l’homme qui avait
entre ses mains l’avenir de mon enfant et qui l’a prostituée, livrée en
pâture à ses copains les pompiers dans les soirées « organisées » au
gymnase de sa caserne.
Je suis en colère ? Dégoûtée ? Frustrée ? Horrifiée ? … Sincèrement, je
ne sais pas. A l’annonce de cette nouvelle, j’ai pleuré. Devant le fait
accompli, quelle réflexion dois-je avoir ? Au vu de l’instruction je
pourrais me dire qu’il est coutumier de laisser faire et d’attendre le
procès qui je l’espère n’oubliera personne. Mais cet homme est rentré
chez lui, s’est attablé avec ses parents, frères et sœurs, a pu discuter
de son expérience carcérale et être comme il se doit réconforté par sa
famille. Ma fille … où est-elle et qui la réconfortera.
Je pense que je ne dormirai pas de la nuit. Que la raison et la prudence
sont de mises pour ne pas sombrer dans la colère et le désarroi.
Je ne suis pas au fait des mesures pénales et judiciaires qui sont
habituellement appliquées dans ces cas là. Je ne possède aucune
expérience juridique en droit pénal et depuis que ma fille a été arrêtée
pour prostitution, son ami pour proxénétisme aggravé sur mineure et ses
collègues pour corruption de mineure, je n’ai été informée de rien à ce
jour, que ce soit par le juge et l’avocate qui me représente dans cette
affaire.
Par conséquent, il serait précoce d’émettre un quelconque avis pour le
moment. Ceci étant, demain j’en saurai déjà plus et j’ose espérer que
l’explication qui me sera donnée me conviendra.
Si j’écris dès maintenant ces lignes, c’est que d’être réactive
immédiatement à tout ce qui se passe crédite mon implication dans cette
situation. Le but étant de ne laisser croire à personne le fait que des
évènements aussi importants puissent se dérouler avec ou sans mon
approbation. Les moyens mis à ma disposition sont malheureusement
restreints et mon champs d’action d’autant plus réduit qu’il ne se
résume qu’à se site. Cependant, vous savez tous où j’en suis maintenant
et comprenez ce que j’endure.
30 août 2004 - http://www.sosfemmes.com
Une mineure prostituée par un pompier se suicide
Une adolescente de 17 ans a succombé le 24 juillet 2004 à Marseille à sa tentative de suicide, une affaire qui met en cause une dizaine de membres du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Stéphanie entretenait une liaison avec un marin-pompier de 22 ans. Celui-ci aurait organisé des parties fines à son domicile, livrant la jeune fille à ses camarades de bataillon. Profitant de la fragilité psychologique de le jeune fille, le marin-pompier l'aurait ensuite incité à se prostituer pour son compte, une dizaine de passes par nuit dix jours durant jusqu'à ce que la mineure soit interpellée pour racolage sur la voie publique. A ce moment, elle dénonce son proxénète ... Le dossier cause un immense émoi au sein du bataillon de marins-pompiers de Marseille (2300 hommes) qui jouit d'une énorme réputation. Des sanctions disciplinaires ont été immédiatement prises vis-à-vis des hommes ayant eu des relations sexuelles avec la mineure. Quant au proxénète, il a été révoqué le lendemain de son incarcération.
29 juillet 2004 - Aujourd’hui en France - p13
« … Stéphanie, 15 ans, n’a pas survécu à une nouvelle tentative de suicide… Ce suicide a mis fin au calvaire qu’a enduré l’adolescente marseillaise depuis sa rencontre au printemps dernier, avec un jeune engagé de 22 ans dans les rangs du bataillon des marins pompiers de Marseille (BMPM)… elle aurait été contrainte de participer à des soirées échangistes fréquentées par les autres pompiers de la même caserne… pour compléter sa solde… le jeune marin-pompier a obtenu que l’adolescente se prostitue… Dix marins-pompiers ont été mis en examen pour « corruption de mineure »… C’est la deuxième fois que la presse mentionne des partouzes dans des casernes de pompiers… ceux de Marseille sont des militaires fonctionnaires régaliens payés par nos impôts et censés protéger ou sauver les victimes… L'industrie lourde de l'échangisme fabrique à la chaîne des pédocriminels.
29 juillet 2004 - Le Parisien - Faits Divers
Suicide d'une mineure prostituée par un pompier
STÉPHANIE, 15 ans, n'a pas survécu à une nouvelle
tentative de suicide. Elle est décédée, à l'issue d'un coma de deux
semaines, à l'hôpital de la Timone, à Marseille, après avoir absorbé des
comprimés et s'être pendue dans un établissement psychiatrique où elle
avait été récemment admise. Ce suicide a mis fin au calvaire qu'a enduré
l'adolescente marseillaise depuis sa rencontre, au printemps dernier,
avec un jeune engagé de 22 ans dans les rangs du bataillon des
marins-pompiers de Marseille (BMPM).
Contrainte de participer à des soirées échangistes En rupture familiale
totale et visiblement fragile psychologiquement, Stéphanie fréquentait
alors un groupe de marins-pompiers entrés au bataillon dans le cadre de
contrats d'un an, renouvelables quatre fois. Après une liaison avec l'un
d'entre eux, elle aurait été contrainte de participer, chez lui, à des
soirées échangistes fréquentées par les autres pompiers de la même
caserne. Selon les premiers éléments de l'enquête, le gymnase de la
caserne de Malpassé, dans les quartiers nord de Marseille (XV e
arrondissement), a même servi de cadre à une énième séance collective à
laquelle une autre mineure, âgée de 17 ans, aurait été invitée. Mais le
chemin de croix de Stéphanie n'était pas terminé. Pour compléter sa
solde au bataillon, le jeune marin-pompier a obtenu que l'adolescente se
prostitue. Pendant une dizaine de jours, à raison de dix passes par
nuit, Stéphanie a arpenté les trottoirs de Marseille pour le compte de
son proxénète. C'est d'ailleurs après une interpellation pour racolage
sur la voie publique que l'adolescente a raconté aux policiers, sur
procès-verbal, ce qu'elle subissait depuis plusieurs semaines. Sanctions
militaires pour dix hommes du bataillon En quelques jours, les
enquêteurs ont identifié tous les marins-pompiers soupçonnés d'avoir
participé aux parties fines. Dix ont été mis en examen pour « corruption
de mineur ». Peu auparavant, c'est le souteneur de Stéphanie qui avait
été mis en examen pour « proxénétisme sur mineure » avant d'être écroué
et révoqué par l'état-major du bataillon. Cette affaire, qui porte un
coup terrible à l'image de ce corps d'élite, a amené le contre-amiral
Dufourd à doubler les suites judiciaires encourues par les mis en cause
de sanctions militaires : « Leur carrière au sein du bataillon est
fortement compromise. » Quant à Loïc Marrassé, officier chargé de la
communication au bataillon des marins-pompiers, il insiste sur les
missions fondamentales de ces hommes : « Nous sommes profondément
choqués par ce drame, mais nous récusons tout lien direct avec ce
suicide dramatique. Notre réputation a été gravement entachée par le
comportement de quelques-uns de nos hommes, mais la quasi-totalité
d'entre eux ont une morale exemplaire. »
Jean-Louis Pacull
Une mineure prostituée par un pompier se suicide
Une adolescente marseillaise de 15 ans, Stéphanie,
victime d'une affaire de mœurs mettant en cause une dizaine de membres
du bataillon des marins-pompiers de la ville, a succombé, samedi 24
juillet, à l'hôpital de la Timone, des suites d'une tentative de
suicide. La jeune fille était tombée dans un coma profond le 13 juillet
après avoir absorbé des cachets et s'être pendue dans un établissement
psychiatrique. Elle y avait été recueillie à la suite d'une première
tentative de suicide, perpétrée dans un foyer où elle avait été placée
d'office par la justice quelques semaines auparavant. Une autopsie a été
ordonnée pour confirmer les causes du décès. La brigade des mineurs est
chargée de vérifier les raisons qui ont poussé la jeune fille à mettre
fin à ses jours.
En perte totale de repères sur le plan familial, Stéphanie se serait
amourachée au cours du printemps d'un marin-pompier de 22 ans. Ce
dernier aurait organisé des parties fines à son domicile avec la jeune
fille, consentante d'après les premiers éléments de l'enquête, en
invitant quelques camarades de son bataillon à y participer. Courant
avril, une soirée échangiste aurait également eu lieu dans le gymnase de
la caserne de Malpassé, dans les quartiers nord de Marseille, soirée à
laquelle a également pris part une mineure de 17 ans.
La descente aux enfers de Stéphanie se poursuit : profitant de la
fragilité psychologique de son amie, le marin-pompier, en proie à des
difficultés financières, l'aurait incitée à se prostituer pour son
compte. Une dizaine de passes par nuit, dix jours durant, selon
l'enquête, jusqu'à ce que la mineure soit interpellée pour racolage sur
la voie publique lors d'une ronde de police.
IMMENSE ÉMOI
Le banal procès-verbal qui est alors établi secoue le bataillon des
marins-pompiers, qui jouit d'une image plus que flatteuse à Marseille.
Dénoncé par son amie, le "julot casse-croûte" est mis en examen pour
proxénétisme sur mineur et écroué, le 16 juin. Stéphanie est alors
placée dans un foyer de la région de Marseille. Une semaine plus tard,
une dizaine de marins-pompiers âgés d'une vingtaine d'années, soupçonnés
d'avoir eu des relations sexuelles avec la jeune fille ou d'avoir
assisté à ces soirées, sont à leur tour interpellés, sur commission
rogatoire du juge d'instruction Olivier Brue, mis en examen pour
"corruption de mineur" et laissés en liberté sous contrôle judiciaire.
Le dossier cause un immense émoi au sein du bataillon, qui compte 2 300
hommes, même si l'on reste prudent. "Nous sommes là pour aider les gens
au quotidien et non pas pour abuser de la détresse des personnes les
plus fragiles, commente l'enseigne de vaisseau Loïc Marrassé, chargé de
la communication de ce corps sous tutelle du ministère de la défense. La
réputation du bataillon a été gravement entachée par le comportement de
quelques-uns de nos hommes, nous sommes profondément choqués par ce
drame, mais nous récusons tout lien direct avec ce suicide dramatique."
Stéphanie souffrait, d'après lui, de graves troubles comportementaux
depuis plusieurs années, ce qui lui valait un suivi psychiatrique.
Dès le lendemain de la mise en examen de ses hommes, le contre-amiral
Dufour a annoncé, le 23 juin, "des sanctions militaires, au-delà des
sanctions judiciaires". Les marins-pompiers impliqués se sont vu
infliger, en tant que militaires, une peine de plusieurs jours d'arrêts
de rigueur. Engagés dans le cadre de contrats d'un an renouvelables à
quatre reprises, leur carrière au sein du bataillon est "fortement
compromise", selon le porte-parole du bataillon. L'apprenti proxénète a,
pour sa part, été révoqué au lendemain de son incarcération.
Michel-Philippe Baret
L'adolescente violée se suicide
"L'adolescente violée se suicide Les pompiers avaient
abusé d'elle à plusieurs reprises.
C'était une jeune fille de 15 ans peut être «un peu trop libre» pour
certains. Une adolescente qui avait fui ses parents. Et qui s'affichait
au bras d'un marin-pompier du bataillon de Marseille. La ville où elle
habitait. Lui-même n'était pas tellement plus vieux. 22 ans.
C'est tout. Et comme elle adorait les pompiers, il l'aurait emmené un
soir d'avril visiter sa belle caserne du XIIIe arrondissement. Juste
pour voir comment c'était. C'est ici, dans le gymnase qu'elle aurait été
violée. Par dix autres gars qui les attendaient. Des amis du petit ami.
D'autres pompiers, eux aussi d'une petite vingtaine d'années. Et ce
moyennant une somme d'argent qu'aurait vite empochée le galant. Des
photos porno auraient même été prises. L'adolescente «en rupture
familiale» était selon eux «totalement consentante». Mais elle décide de
porter plainte. Le 16 juin, son ex-copain est mis en examen. Pour
«proxénétisme sur mineure». Une semaine après, c'est au tour des payeurs
de l'être. Cette fois pour «corruption de mineure». Ces derniers sont
rapidement relâchés. La jeune fille est aussitôt placée dans un foyer
d'accueil. Quelques jours après son arrivée, elle tente une première
fois de se suicider en avalant des cachets. Elle est ensuite placée dans
un établissement psychiatrique mais recommence le 13 juillet.
Tombée dans un coma profond, elle est transportée à l'hôpital de la
Timone. Elle y est décédée ce week-end."
27 juillet 2004 - Infos Nationales N°174
Victime de proxénétisme, une adolescente se suicide
Une adolescente de 15 ans, victime d'une affaire de
proxénétisme où dix marins-pompiers du bataillon de Marseille ont été
mis en examen, est morte ce week-end, tombée dans le coma après s'être
pendue.
Les dix marins-pompiers, soupçonnés d'avoir eu des relations sexuelles
avec cette adolescente, avaient été mis en examen le 23 juin pour «
corruption de mineure » et avaient été laissés libres.
Ils auraient, courant avril, dans le gymnase de la caserne Malpassé,
dans le 13ème arrondissement, eu successivement des relations sexuelles
avec la mineure.
Ils avaient été interpellés sur commission rogatoire du juge
d'instruction Olivier Brue, qui avait déjà mis en examen pour
proxénétisme sur mineure un marin-pompier de 22 ans, le 16 juin.
Soupçonné d'avoir bénéficié des revenus de la prostitution de
l'adolescente, il avait été écroué.
La jeune fille, en rupture familiale, qui avait effectué en mars « une
dizaine de passes » par nuit, selon une source judiciaire, racolait ses
clients sur la voie publique. A la suite de cette affaire, elle avait
été placée en foyer.
Quelques jours après son arrivée, elle avait tenté de se suicider une
première fois en avalant des cachets. Placée ensuite dans un
établissement psychiatrique, elle a renouvelé sa tentative le 13
juillet, se pendant après avoir de nouveau avalé des cachets. Tombée
dans un coma profond, elle a été transportée à l'hôpital de la Timone où
elle est décédée ce week-end. L'enquête sur les circonstances exactes de
sa mort a été confiée à la brigade des mineurs.
Elle succombe à sa tentative de suicide
Une adolescente de 15 ans, au centre d'une affaire de
proxénétisme mettant en cause des marins-pompiers, a succombé samedi à
une tentative de suicide, commise deux semaines plus tôt. La mineure est
décédée des suites de ses blessures à l'hôpital de la Timone. Elle était
tombée dans le coma le 13 juillet dernier après avoir avalé des cachets
et s'être pendue, dans un établissement psychiatrique. Quelques jours
auparavant, elle avait fait une première tentative, où elle avait été
placée après la mise en examen de dix marins-pompiers.
Dix passes tous les jours
Ils avaient été interpellés au terme d'une enquête mettant au jour des
faits de proxénétisme impliquant l'adolescente, puis mis en examen pour
"corruption de mineure". Dans un premier temps, la victime aurait
participé à une soirée mélangiste, courant avril, dans un gymnase de la
caserne de Malpassé (15e), à laquelle se serait également associée une
autre mineure de 17 ans. Les pompiers en garde-à-vue étaient tous âgés
d'une vingtaine d'années. L'affaire s'était encore aggravée lorsque l'un
des militaires n'avait pas hésité à pousser la jeune fille à "faire
le trottoir" pour lui. Aux enquêteurs, il aurait précisé "avoir
eu besoin d'argent". La mineure aurait ainsi passé plusieurs jours
dans la rue comme prostituée, en réalisant une dizaine de passes
quotidiennes. Le marin-pompier, âgé de 22 ans, a été incarcéré depuis.
C'est la brigade des mineurs qui doit désormais tenter de faire la
lumière sur les véritables raisons qui ont poussé l'adolescente à tenter
de se donner la mort.
R.L.
Marins-pompiers poursuivis
Les dix marins-pompiers du bataillon de Marseille,
placés en garde à vue mardi, vont être poursuivis pour « corruption de
mineure ». Hier matin, trois d’entre eux ont été placés sous contrôle
judiciaire après avoir été mis en examen. Les sept autres devaient être
présentés au juge d’instruction, hier dans l’après-midi.
Soupçonnés d’avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de 15
ans, ces dix marins-pompiers, âgés d’une vingtaine d’années, étaient
engagés dans le cadre de contrats d’un an renouvelables. De source
judiciaire, ils auraient, courant avril, eu successivement des relations
sexuelles avec la mineure « totalement consentante » dans le gymnase de
la caserne Malpassé (13e). Des photos à caractère pornographique ont été
prises lors de ces rapports.
Ces hommes ont été interpellés sur commission rogatoire du juge Olivier
Brue, qui avait déjà mis en examen pour proxénétisme sur mineure un
marin-pompier de 22 ans, le 16 juin. Soupçonné d’avoir bénéficié des
revenus de la prostitution de l’adolescente, il a été écroué. La jeune
fille, en rupture familiale, effectuait « une dizaine de passes » par
nuit. Elle a été placée dans un foyer.
Des marins-pompiers poursuivis pour la corruption d'une mineure
Dans le cadre de l'enquête conduite par la PJ sur une affaire de proxénétisme touchant un marin-pompier de 22 ans, écroué mi-juin, dix autres de ses camarades, placés en garde à vue, ont été présentés hier au juge d'instruction. Plusieurs d'entre eux ont été mis en examen pour "corruption de mineure", en l'occurrence une fille de 15 ans obligée de se prostituer, et remis en liberté sous contrôle judiciaire. Indigné et particulièrement choqué par cette affaire qui salit l'image de marque du Bataillon, le contre-amiral Dufour a expliqué hier "qu'au-delà des sanctions judiciaires, il y aura bien évidemment des sanctions militaires pour les personnels impliqués".
Six marins-pompiers placés en garde à vue
Alors que l'un de leurs collègues de 22 ans était écroué la semaine passée pour proxénétisme sur mineure, six autres marins-pompiers ont été placés hier en garde à vue dans le cadre de cette enquête.
Dix pompiers entendus dans une affaire de proxénétisme
Une dizaine de marins-pompiers du bataillon de
Marseille ont été placés en garde à vue hier, dans les locaux de la
police judiciaire. Ils ont été interpellés dans la matinée sur
commission rogatoire du juge d’instruction Olivier Brue, qui instruit le
dossier au tribunal de grande instance de Marseille. Ils ont été
entendus par la brigade du proxénétisme dans le cadre d’une affaire
dévoilée la semaine dernière.
Le 16 juin, un marin-pompier âgé de 22 ans avait été mis en examen et
écroué à Marseille pour proxénétisme sur mineure. Le jeune homme, qui
avait des problèmes financiers, est en effet soupçonné d’avoir contraint
une adolescente âgée de 15 ans à se prostituer sur la voie publique, sur
le boulevard Sakakini à Marseille, aux alentours du mois de mars.
Les dix marins-pompiers interpellés hier ne seraient pas des militaires
de carrière mais de jeunes engagés, qui effectuaient des contrats d’un
an renouvelable dans l’institution. De source judiciaire, ils sont
soupçonnés d’avoir eu des relations sexuelles avec la mineure. Le
marin-pompier qui prostituait l’adolescente l’aurait « prêtée » à ses
collègues pour des « parties fines occasionnelles ». Pour l’instant,
l’état-major des marins-pompiers de Marseille n’a pas souhaité faire de
commentaires sur ces interpellations, préférant attendre les suites de
la procédure judiciaire. O. Charif et S. Harounyan
placée La jeune adolescente de 15 ans avait été contrainte de se
prostituer sur la voie publique durant une dizaine de jours. De source
judiciaire, elle effectuait « une dizaine de passes par nuit ». Depuis
la mise en examen et l’incarcération du pompier qui la prostituait, elle
a été placée dans un foyer.
Dix marins-pompiers en garde à vue
Dix marins-pompiers sont en garde à vue depuis hier dans les locaux de la police judiciaire de Marseille. Cette mesure fait suite à la mise en examen et à l'incarcération le 16 juin d'un autre pompier, un quartier-maître de 22 ans, pour "proxénétisme sur mineure". L'enquête, menée sur commission rogatoire du juge Olivier Brue, aurait mis au jour l'organisation d'une soirée mélangiste, courant avril, dans un gymnase de la caserne de Malpassé (13e), à laquelle auraient participé une mineure de 15 ans et une autre de 17 ans. Les pompiers en garde à vue, tous âgés d'une vingtaine d'années, le sont dans le cadre d'une procédure connexe pour "corruption de mineurs".
Un pompier marseillais incarcéré pour proxénétisme sur mineure
Un marin-pompier de 22 ans a été mis en examen et écroué, mercredi à Marseille, pour proxénétisme sur mineure. Le jeune homme, qui avait des problèmes financiers, est soupçonné d’avoir contraint une adolescente âgée de 15 ans à se prostituer sur la voie publique pendant une dizaine de jours. La jeune fille effectuait « une dizaine de passes » par nuit, selon une source judiciaire. Elle a été placée dans un foyer.
Un militaire écroué pour proxénétisme
Un jeune marin-pompier de 22 ans a été mis en examen
pour proxénétisme sur mineure et écroué. Ce militaire avait signé un an
de contrat renouvelable au sein du Bataillon.
Cet individu, qui avait des problèmes financiers, est soupçonné d'avoir
contraint une mineure de 15 ans à se prostituer dans la rue pendant une
dizaine de jours. L'adolescente effectuait une dizaine de passes par
nuit, sous la menace de ce marin-pompier.
La victime a été placée dans un foyer.
E.E.